Source : résumé personnel d’un document trouvé sur unithèque (C. Baglione , P. Grévin superviseur : M. Ohresser)
On distingue 2 sortes d’acouphènes :
– Les acouphènes subjectifs (95 % des cas) :
Ils sont les plus fréquents.
Le son n’est alors audible que par la personne atteinte.
Ils correspondent à la production d’un signal nerveux, due à une hyperactivité neuronale.
Celui-ci est interprété, par défaut d’analyse, comme un bruit, lorsqu’il atteint le cortex.
L’acouphène est dit « neurosensoriel » lorsqu’il est associé à une hypoacousie de perception, liée à une affection de l’oreille interne (cochlée) ou du nerf auditif ou encore des voies nerveuses centrales de l’audition
-Les acouphènes objectifs (qui touchent 5% des cas) :
Ils sont mesurables et peuvent être entendus par l’entourage.
Ils peuvent avoir une origine musculaire.
Certains acouphènes objectifs sont pulsatiles et synchrones du pouls (un petit vaisseau s’étant rigidifié vient battre contre l’os du rocher qui contient l’oreille.
L’oreille ne fait alors que transmettre le bruit du sang qu’elle entend).
Des origines multifactorielles
Les acouphènes peuvent :
-avoir des origines mécaniques,
-être dûs à des pathologies ou à des dysfonctionnements de l’oreille moyenne (acouphènes subjectifs),
-Trouver leurs causes suite à des traumatismes (sonores, crâniens avec fracture du rocher, un choc barométrique …).
Problèmes d’ordre général accompagnant l’acouphène:
–Arthrose,
-Poussées d’hypertension,
-Diabète, cholestérol, troubles endocriniens,
-Chocs émotionnels : deuil, chocs psychologiques pouvant faire apparaître subitement un acouphène.
Acouphènes accompagnant d’autres symptômes ou pathologies :
Troubles auditifs
Les personnes acouphéniques sont gênées à :
-55 % pour la compréhension des sons forts,
-à 38 % dans le bruit,
-à 24 % pour la compréhension dans le bruit,
et seulement 28 % des patients ne présentent aucun trouble auditif ;
90 % des acouphènes sont la conséquence d’un trouble auditif (étude de Chery-Croze et Geoffray (91–99)
Une perte auditive est donc souvent liée à l’acouphène.
Cette perte entraîne une réduction des entrées sensorielles et des remaniements des voies centrales.
Hyperacousie
L’hyperacousie est un dysfonctionnement de l’audition caractérisé par une hypersensibilité de l’ouïe à certaines fréquences, une exacerbation de l’attention vis-à-vis des sons de l’environnement.
Elle:
-résulte d’une altération de la diminution de la capacité de filtrage et de tolérance du système de perception des sons à des bruits même d’intensité normale.
-apparaît souvent après une exposition à un niveau sonore très élevé (concerts, discothèques, tir au fusil, chantiers…).
-peut aussi être d’apparition progressive, le sujet pouvant passer d’une audition sensible à une hyperacousie dans un temps plus ou moins long.
Vertiges de Ménière
La maladie de Ménière correspond à une affection de l’oreille interne.
Elle évolue par crise : renforcement ou apparition de l’acouphène grave, sensation de plénitude d’oreille, baisse d’audition, puis survient le vertige qui immobilise le patient pendant 2 à 3 heures avec nausées et vomissements.
Le patient est alors épuisé, s’endort ; à son réveil, tout est redevenu normal. Ces crises sont plus ou moins fréquentes. Avec le temps, généralement la baisse d’audition s’installe accompagnée de distorsions et d’un acouphène qui peut devenir permanent.
Bienfaits de la sophrologie en cas d’acouphènes: comment accompagne t-elle les personnes « acouphèniques » ?
La sophrologie apporte des bienfaits notables en améliorant votre quotidien si vous souffrez d’acouphènes.
Comment
En optimisant sensiblement votre tolérance, en mettant les bruits parasites à distance, modifiant vos perceptions.
-La sophrologie agit sur le stress (détail important lorsque l’on sait que le stress agit comme un amplificateur des acouphènes).
En effet, le cortex auditif (qui traite les sons) est lié au système limbique (siège des émotions).
Pour faire simple, plus une personne sera stressée, plus sa perception des acouphènes sera intense.
-La sophrologie va s’adapter aux problèmes accompagnant l’acouphène (d’où l’importance d’aller consulter un spécialiste ORL au préalable) en proposant différentes façons de travailler selon que l’on a de l’arthrose (le sophrologue prendra soin d’éviter certains exercices de relaxation dynamique comme des rotations de la nuque par exemple), des troubles auditifs ou des vertiges de Ménière ( travail sur l’ancrage, développement dans la conscience de la sensation de stabilité).
La sophrologie permet d’accélérer le processus d’habituation afin de :
– rendre la détection du signal de l’acouphène plus difficile pour le système nerveux : le sujet est plus calme et détendu et le système nerveux et émotionnel moins réactif ;
-amener le patient à classer l’acouphène comme signal sans importance (de manière à ce qu’il puisse être « négligé ») et à retrouver ainsi un quotidien plus serein.
La sophrologie va permettre de travailler également sur les émotions négatives:
L’anxiété peut parfois se généraliser. Différentes problématiques s’entremêlent alors : agitation, tensions, difficultés de concentration et troubles du sommeil avec parfois des insomnies. Il est à noter que la tonalité affective donnée à l’acouphène dans la journée aura un impact sur les nuits de sommeil. Si le patient se réveille, il s’agace de l’acouphène entendu ; une boucle se met alors en place renforçant ainsi l’image négative du symptôme et pouvant provoquer des insomnies.
La sophrologie va aussi travailler sur d’éventuels troubles de l’humeur en lien avec la problématique soulevée:
En effet la personne souffrant d’acouphènes )peut perdre de l’intérêt pour ses activités, sa créativité peut s’amenuiser, et il ressent moins de « plaisir à faire ».
Il s’agira de renforcer les structures de la conscience en s’aidant d’une image agréable, pour laisser émerger ce positif enfoui et perdu dans « ce bruit ».
Le sujet se projette parfois dans un avenir déplorable, rythmé par le conditionnel: « Et si l’acouphène augmentait… » , « Et si je ne parvenais pas à vivre ainsi » .
Il ne fait plus confiance à son corps qui l’a « trahi » . En fait, il ne se fait plus confiance.
Des exercices sophrologiques lui permettront d’évoquer toutes ces ressources qu’il possède : sensation, perception, attention, concentration, communication, émotion, sociabilité…
Des troubles de l’adaptation peuvent entraver la vie du patient tant au niveau émotionnel que comportemental, telle l’altération du comportement social : le patient, trop gêné par le bruit, s’isole puis refuse de sortir ; il se replie sur lui-même, ne vit plus aucune sensorialité.
Dans ce cas, le travail sur les cinq sens ouvrira le champ de conscience sur cette sensorialité souvent reniée ; les autres sens fonctionnent, ils existent, permettant la relation au monde.
Le sophrologue peut aider le patient à « faire face » à ces situations de vie renforçant (et parfois provoquant) des crises aiguës d’acouphène.
Il va lui proposer par exemple à trouver son lieu ressource.
Comme son nom l’indique, cet endroit lui permettra par la pensée, à se ressourcer pleinement. (cliquez sur ce lien pour vous faire une idée: https://www.youtube.com/watch?v=f9ieaMr1rjQ ).
Le geste signal , ou geste conditionné, sera un outil à travailler disponible à tout moment dès que des facteurs favorisant les prémices d’une crise d’acouphènes apparaitront.
Le sophrologue et la personne acouphénique définissent ce geste signal, lorsque celle-ci atteint une plénitude, une sérénité intense.
Une fois ce geste bien ancré, il suffira de le reproduire pour retrouver cette paix intérieure. voir https://youtu.be/uxHbkvsy-UU
Nous avons vu les bienfaits qu’offre la sophrologie en cas d’acouphènes; cependant, le sophrologue doit avoir conscience de ses limites.
Il proposera au patient un soutien auprès d’un confrère psychologue ou psychiatre, si cette démarche n’a pas déjà été faite.
Je pense que vous avez désormais une idée beaucoup plus précise des bienfaits qu’apporte la sophrologie en cas d’acouphènes.
N’hésitez pas à me contacter pour un suivi sophrologique.
Belle journée à vous.